Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Pour les amateurs de mini-tuning ou simplement ceux qui améliorent leur véhicules parfois pas très bien finis

Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede Trafic95 » 28 Avr 2018, 18:49

Oui exact !! il a encore en stock quelque kits a vendre d'ailleurs il vend sur la Baie sous le pseudo kit43decal
Jercam j'ai fait express de mettre cette photo du R2069 pour voir si tu réagissais et ça a marcher

;)
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede gérard » 29 Avr 2018, 07:37

Miniracing a encore pas mal de kits à vendre.
Il suffit de le contacter par téléphone pour avoir le tarif.
J' ai fait une commande de kits en fin d' année
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede Trafic95 » 02 Juin 2018, 07:22

Visite de HecoMiniatures, Maquettes de voitures des années 30 en série limitée

1979

Heco Modèles a été créé en par Hervé Colombet. Alors agé de 21 ans, Hervé qui depuis toujours était passionné par les maquettes, n'avait qu'une idée en tête: fabriquer ses propres modèles de voitures; il créa donc son entreprise dans un local au centre ville de Saint Etienne.

Le succès de sa première réalisation en miniature de voiture, la "Bugatti 73A", vendue à 300 exemplaires montés, l'encouragea à continuer dans cette voie. Pendant les premières années, il fabriqua principalement des miniatures de Bugatti et de Rolls Royce, il apprit à maitriser toutes les différentes techniques nécessaires à la réalisation de modèles réduits (prototype, modelage, moulage résine et white métal, peinture à l'aérographe et au pistolet, tournage, photo-découpage, thermoformage, décalcomanies etc...)

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1985

En 1985, ses efforts furent récompensés quand il reçu le prix de la "Miniature de l'Année" pour la réalisation d'une Bugatti 57C Rodney Clark.

De 1985 à 1988, Heco Modèles réalisait aussi des maquettes d'architectures et des maquettes stylisées de décoration. Bruno le frère cadet d'Hervé intégra l'équipe pour s'occuper principalement du moulage résine et white-métal.

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A cette époque quelques modèles étaient conçus spécialement pour le kit mais la majorité des miniatures fabriquées dans ces premiers locaux étaient livrées toutes montées, la gamme s'étant élargie à de nouvelles marques comme Porsche,Citroën, Renault etc...

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Des séries spéciales étaient aussi réalisées pour différents détaillants situés en France ou bien à l'étranger

Enfin, une collection de Bugatti Type 13 voit aussi le jour durant cette période.

1988

En 1988, l'entreprise pris une nouvelle dimension en s'installant dans de nouveaux locaux à la Technopole de Saint Etienne. Six personnes travaillaient alors chez Heco Modèles.

De meilleures conditions de travail et une organisation améliorée permirent de développer d'autres secteurs et en particulier la fabrication de modèles montés du type Renault 19, 25, Citroën AX, CX, Peugeot 405 , Seat Ibiza, ou des véhicules de travaux publics en partenariat avec les entreprises. Ces maquettes de voitures à prix modéré connurent un grand succès et furent fabriquées en grande quantité.

En 1988, une collection de trois Ferrari apparait aussi sous la marque Challenge.

Dans les années 90 une nouvelle direction fut prise par l'entreprise, celle de fabriquer des modèles montés "Haut de Gamme" présentés sur socle bois ou socle miroir en version unitaire ou double avec la représentation des moteurs ou des sigles distinctifs des marques.

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C'est à cette période que Bruno prit en charge l'exécution des prototypes et qu'Heco Modèles fabriqua des séries telles que les Ferrari (F40, 308, 328, 348, 400, Dino, 288 GTO, etc...) ou Lamborghini Diablo et Peugeot 405 Paris-Dakar.

"C'est enfin à cette période que la boutique" MiniaturesLyon" commence à nous confier la fabrication de ses exclusivités avec une série de BUGATTI T46."

1993

L'année 1993 marqua un pas supplémentaire dans l'évolution de l'entreprise, Lucien Colombet, l'oncle d'Hervé et de Bruno fut l'instigateur de Miniatures du Château. L'ambition de cette nouvelle marque était de fabriquer des modèles prestigieux, en série limitée, livrés dans une très belle présentation autour d'un thème conducteur et avec une possibilité d'abonnement par numéro.

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Les premières réalisations de "Miniatures du Château" furent des "Ferrari 348" au 1/24ème, suivi par la série des "24 Championnes du Monde Ferrari" et des "Prestigieuses 911" réalisées au 1/43ème.

De 1993 à 1998, Heco Modèles continuait à parcourir l'Histoire de l'Automobile. A travers les séries numérotées appelées Séries 100, Séries 200 ou Séries 300 de nombreux modèles de type et d'époques différentes furent réalisés, de la Peugeot 905 du Mans à la Mercedes W196, au Maserati 4 CLT ou 250F en passant par la Porsche 356, la BMW 850I, les Jaguar XJ 220 et bien d'autres encore.

C'est à cette période que l'entreprise réalisa aussi plusieurs présentation en diorama ainsi que la maquette au 1/12ème d'un moteur Ferrari 375 Plus.

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1998

L'année 1998 est marquée par d'importants changements. Lucien Colombet prend alors sa retraite. Heco Modèles et Miniatures du Château se regroupent alors en une seule entreprise : Heco Miniatures

Cette période est aussi marquée par une très forte poussée des produits industriels, c'est pour cela que tout en conservant ses gammes traditionnelles, Heco Miniatures décide de créer de nouvelles collections de miniatures autour de marques anciennes très prestigieuses Bugatti, Facel ou bien Porsche, Alpine etc…

Avec la création des Bugatti Royales et Type 57 Atlantic, Ventoux,ou Stelvio, Heco Miniatures continue dans sa volonté d'élargir ses thèmes.

Une collection de Voitures Présidentielles voit le jour. Quelques CITROËN DS Chapron sont aussi réalisées.

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De nombreuses miniatures de voitures "haut de gamme" sont créées, avec entre autres des Delage ou des Delahaye. Respect des traditions, créativité, qualité, tel sont les choix qui guident les réalisation HecoMiniatures.

2002

Enfin, en 2002, le Site Internet "Heco Miniatures" est mis en place.

2006

Depuis 2006, les miniatures sont présentées sur un socle en chêne issu de la forêt de Troncet et recouvert d'une plaquette qui reproduit une route pavé. Chaque plaquette est peinte à l'unité par un décorateur de l'équipe. Les maquettes sont disposées dans une vitrine en plexiglass et l'ensemble est livré dans un coffret en bois.

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En Octobre 2006, la société rachète Provence Miniatures Auto, née Provence Moulage.

2008

Mi-2008, Philippe BENOIT rachète la société Provence Miniatures Auto à Hervé COLOMBET

2012

Vincent CHASSAGNEUX FRENCH (ANTIC CAT) 75 chemin de la fontaine à VILLEREVERSURE, rachètera ce qu'il restera du fond de commerce lors de la liquidation d'HecoMiniatures et témoigne : "La vente du matériel de la socièté Heco a eu lieu le 25/05/2012 à Veauche (42) dans un petit garage par un commissaire priseur de Saint Etienne, beaucoup de choses avaient déjà disparues, très peu de modèles complets. Certaines pièces avaient été retirées du stock probablement par l'ancien propriétaire. Quelques temps après des modèles montés sont apparus au compte goutte sur Ebay par un pseudo de Saint Etienne".
2013

Alexandre MARTIN rachètera la majeure partie des prototypes encore utilisables pour perpétuer l'oeuvre de la famille COLOMBET.
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede jercam » 02 Juin 2018, 07:53

Merci Trafic [img]smile/thumb.gif[/img]

un grand classique, la disparation de miniatures, de pièces et moules de fabrications au moment de la vente :sarcastic:
c'est ce qui s'est passé aussi au moment de la vente de CEF, il y a eu de la coule et très peu de moules au final étaient présents
c'est malhonnête car cela change la valeur du "fonds de commerce" je trouve et handicape le repreneur :(

sinon je ne comprends pas trop pour Provence Moulages car c'est Norev qui les avait rachetés :??:
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede Trafic95 » 02 Juin 2018, 08:56

PROVENCE MINIATURES AUTOMOBILES est racheté mi-2008 par Philippe BENOIT après un passage chez Hervé Colombet (HECO MINIATURES)
qui sous traitait pour Norev
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede Trafic95 » 24 Juin 2018, 18:51

Visite de MCM, originalité et qualité (juin-juillet 1996 pour Auto Modélisme N°8)

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Venu à l'automobile miniature par amour du dessin industriel, Christian Gouel travaille discrètement à l'écart de l'actualité. Sa devise : bien faire sans jamais dépasser ses possibilités. Résultat : les modèes MCM sont aussi rares que beaux, aussi originaux que fidèles.

Christian Gouel est né le 29 septembre 1954 à Dieppe (Seine Maritime). Normand pure souche, fier de ses origines, il n'a guère quitté la Seine inférieure puisqu'il est aujourd'hui établi à Rouen. Comme beaucoup de gamins, il découvre le monde de la maquette vers l'âge de 10 ans à travers un cadeau familial. Il s'agit d'un avion Caudron en balsa qu'il prend beaucoup de plaisir à monter. Son bonheur est tel que dans la foulée il part s'acheter une maquette plastique. Puis, définitivement atteint par le virus, il se met à "bidouiller". Son adolescence est marqué par le pèlerinage annuel au circuit voisin des Essarts. "C'était la belle époque de la voiture. Les plus grands champions venaient à Rouen et j'en garde des souvenirs précis, tels le programme de 1967 dédicacé par tous les pilotes, des photos des Brabham-Honda F2 ou une discussion très animée entre Graham Hill, Jim Clark, Dennis Hulme et Jackie Olivier." Dans un tel contexte, à peine rentré à la maison, la première Dinky Toys ou Solido qui faisait l'affaire était condamnée à subir l'outrage de l'araldite. "J'avais 14 ans et tout ce qui traînait dans l'atelier paternel (un ancien pilote d'avion) était susceptible de devenir partie prenante d'une maquette." Mais Christian a une seconde passion : le dessin, ou plus précisément les différents types de dessin. Il est autant fasciné par une belle nature morte que par un plan très compliqué? Pour lui, le maquettisme n'est que le passage en trois dimensions d'un dessin. Ce n'est donc pas par hasard si sa scolarité s'infléchit vers l'enseignement technique avec, au bout du compte, un BAC maths-technique, une licence de maths et même un bout de BTS bureau d'étude. Mais, en 1975, il est déjà difficile de trouver du boulot même avec ce genre de bagage. Si l'enseignement lui offre son premier bulletin de paye, très vite Christian se retrouve dans une société de transport où il reste 3 ans. Stabilisé côté vie quotidienne, il peut laisser parler le collectionneur qui sommeille en lui. En cette fin des années 70, il trouve son bonheur dans les kits John Day, de Francesco de Stasio ou de André-Marie Ruf. Mais tous ces braves gens présentent à ses yeux un grave défaut : ils ignorent cette Voisin Laboratoire qui le fascine et dont il veut à tout prix une reproduction au 1/43°. Puisque personne ne s'occupe d'elle, le voilà qui se lance dans sa première réalisation sérieuse, une miniature de la Voisin, entièrement en laiton. Et là survient le déclic : pourquoi ne pas en commercialiser une petite série?

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Mais avoir l'idée est une chose. Arriver à la concrétiser en est une autre car cela suppose de résoudre de nombreux problèmes pratiques, à commencer par celui du fondeur. Ceux-ci ne sont ni nombreux ni très intéressés. Couler quelques miniatures ne constitue pas un travail intéressant. Finalement, c'est dans le milieu qu'il trouve son salut. La société qui s'occupe des AMR accepte de mouler une centaine de pièces que Christian monte le soir au coin du feu. Nous sommes en 1981 et l'aventure MCM vient de débuter. Officiellement, la société est créee le 1er décembre 1981 et 130 Voisin montées constituent sa première activité. Pourquoi MCM? "C'est 1900 en chiffres romains, mais on peut aussi y voir la contraction de Christian et Monique associée au mot Maquette ou Miniature ou Modèle, comme vous voulez." Car Christian n'est pas seul impliqué dans l'affaire. Son épouse s'est mise en congé de l'administration pour le seconder. L'orientation initiale de la gamme laisse à penser qu'il vaut mieux retenir 1900 comme idée de base. A l'époque Christian Gouel passe en effet pas mal de son temps libre au musée du Bec-Hélouin, laissant son imagination vagabonder parmi les voitures du début du siècle. Il y trouve des Bugatti dont une Brescia type 22 qui va devenir son second modèle. Il rencontre également une 35A, propriété d'un bugattiste fervent qu'il servira, elle de base pour un exercice de style au 1/8 entièrement en laiton et en aluminium. Elle est restée la propriété personnelle de Christian Gouel qui a choisi cette échelle en référence aux travaux de Christian Huet dont les maquettes l'ont toujours impressionné. Mais il faut vivre et penser à la gamme MCM. En 1982, celle-ci s'enrichit d'une troisième référence, une Bugatti type 30 du GP de France 1922 couru à Strasbourg. Dans la foulée, une BB Peugeot de 1912, les Bugatti T50 des 24 heures du Mans 1935, deux versions de la type 16 de 1912 puis une Ferrari 166 Inter Touring 1949 sont offertes aux collectionneurs, soit comme kit classique soit comme produit fini. L'affaire semble bien lancée. La sortie d'un spyder Ferrari 166 Farina est l'objet d'une sérieuse "prise de bec" dans les colonnes d'AUTO Hebdo entre votre serviteur et la famille Gouel. Plus de 20 ans plus tard, avec le recul du temps, chaque partie admet que la passion est vraiment mauvaise conseillère. La Ferrari n'était pas terrible mais pas pire que nombre de kits anglais ou italiens d'alors, sur lesquels on découvre aujourd'hui d'énormes erreurs ou approximations. Mais, à cette époque-là, le problème majeur de MCM n'est pas celui du respect des lignes de telle ou telle voiture mais celui de la fonderie de ses kits. La société chargée de l'opération n'arrivant pas plus à fournir les qualités promises dans les délais convenus, MCM change de fournisseur. Il croit trouver ce qu'il cherche dans l'Est de la France, mais la qualité proposée n'est pas celle désirée. La famille Gouel vit des jours difficiles et tout est réuni pour un arrêt fr l'activité. Mais à toute chose, malheur est bon. Christian et Monique se retroussent les manches, prenant une nouvelle décision capitale : "Puisque personne ne peut assurer les fonderies, autant devenir autonome et réaliser nous-mêmes ce travail. La société mettra deux à trois ans pour s'en remettre mais la situation était simple : c'était progresser ou crever!"

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Les protos étant déjà maison, lorsque MCM s'équipe de sa propre fonderie en juin 1985, il devient un des rares artisans français du métal blanc à maîtriser à 100% sa fabrication. De quoi bouleverser la vie de la société. Ainsi, un an plus tard, arrive la série "Queen"s qui va non seulement restaurer l'image de la marque mais aussi dissocier MCM des autres gammes artisanales. "Avec les "Queen's, on retrouve l'esprit qui présidait la sortie de la Voisin. De l'original, travaillé dans le détail, quitte à n'intéresser qu'un petit nombre. Je suis amateur d'histoire du sport automobile et trouve logique de commencer à m'y intéresser par son début." Le petit texte qui annonçait la première Queen's s'était ainsi rédigé : "Queen's propose aux collectionneurs des modèles tout montés bénéficiant d'un très haut niveau de finition, d'une présentation luxueuse sur socle de chêne verni avec plaque d'authentification en série strictement limitée à 100 exemplaires numérotés." En fait, certains modèles seront produits en 125, voire en 150 exemplaires effectivement tous numérotés. Sans chercher à se marginaliser, Christian Gouel tient à se démarquer des autres artisans qui, selon lui, empilent Ferrari sur Ferrari. "Nous aurions pu réaliser une GTO beaucoup plus détaillée que celles qui sortaient alors mais, philosophiquement, il n'en étauit pas question." Symboliquement, il choisit la Mercedes GP 1914 comme première Queen's. Dix ans auparavant, cette voiture, la première John Day, avait donné le signal de l'arrivée du phénomène kit. La Mercedes sera suivie de la Bugatti 59 GP de Pau, le modèle le plus recherché de la gamme dont un exemplaire s'est échangé à plus de 7000 FF lors d'une récente vente aux enchères. Techniquement, malgré des essais concluants, Christian refuse la résine pour rester fidèle au métal blanc, plus noble à ses yeux. En fait, l'homme a du caractère et MCM ne sera jamais confondu avec la foultitude des autres séries artisanales. De toute façon, vu les gammes développées, il ne risque rien. Car, parallèlement aux voitures de Grand Prix du début du sièble, il s'intéresse aux camions d'avant-guerre. "Pour leur côté purement esthétique". Un exercice qui vaudra à MCM de remporter le Trophée Objectif Plus 1985 (toutes catégories confondues) avec le Berliet CAK 1912. En fait, il lance une série d'attelages militaires de la Grande Guerre baptisée "les camions de la Voie Sacrée", composée d'un Berliet CBA, d'un Renault EG, d'un Latil TAR, tous avec leurs remorques. De son côté, la gamme MCM poursuit son bonhomme de chemin avec comme nouveau principe directeur, à partir de 1990, de rassembler des voitures vues au Mans entre 1923 et 1939. Bentley, Lorraine ou Lagonda ont ses faveurs mais MCM ne se limite pas pour autant aux seuls vainqueurs, comme le prouvent la Delahaye V12 de 1938, ne série de Talbot type 90 de 1930 ou une Bugatti T40 de la même année...

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Voilà donc monsieur et madame Gouel devant une production qui ressemble à un hydre. D'un côté MCM, disponible aussi bien en kit que tout monté, de l'autre une série Queen's fondée autour de cent pièces montées numérotées et, au milieu, quelques poids-lourds et véhicules d'incendie des années 1910-1920. Entre les trois aucune différence à la conception, tout au moins lors de l'élaboration du prototype toujours assurée par "le patron". Simplement, après avoir dessiné un plan en trois vues, souvenir de sa passion pour le dessin industriel, il va plus ou moins loin dans la reproduction des détails. Bien entendu, les Queen's sont les mieux traitées mais allez donc simplifier une grande échelle Delahaye 1914 où tous les détails sont apparents! D'ailleurs, c'est à cause d'une trop grande similitude entre ses différents produits que la gamme Queen"s est arrêtée en avril 95, après la sortie de la Bugatti type 59 Grand Prix des Comminges 1939. Arrivent les Top Queen's dont le standard de qualité est bien supérieur. "Je suis attiré par le moteur, les suspensions, les circuits de freins ou de refroidissement, autant de détails qui ne peuvent apparaître en miniature que su l'ont peut enlever la carrosserie. C'est de là qu'est partie l'idée actuelle des Top Queen's." Autre différence majeure : celles-ci sont également disponibles en kit pour satisfaire les collectionneurs n'ayant pas le budget pour s'offrir du tout monté dont le prix oscille autour de 1600 FF. La première référence de cette nouvelle série est l'Auto Union type C 1936 présentée dans AUTO Modélisme n°7.

Aujourd'hui la marque rouennaise semble donc avoir trouvé une voie définitive. Reste que, malgré toutes les améliorations, apportée au fil des ans, rien n'est jamais définitivement acquis. Ainsi, la crise économique actuelle n'est pas des plus favorables pour le développement d'activités comme l'artisanat de miniatures automobiles. Or l'ensemble des revenus de la famille Gouel sort des ateliers MCM. Il faut donc assurer l'essentiel. Pour, cela, le rôle de chacun est parfaitement défini: "Les protos sont mon domaine. Pour le métal blanc, il faut passer par le laiton. Dans ce cas-là, il y a deux techniques. Soit partir de la feuille de 15/10 et faire de la mécano-soudure ce qui est mon cas vu qu'avant guerre on travaille sur des formes simples, soit travailler selon le principe de la cire perdue. Dans ce cas, je commence par le châssis puis passe aux train roulant pour équilibrer d'entrée. Arrivent ensuite et dans l'ordre le détail du moteur, des accessoires s'il y en a et enfin de la carrosserie." Selon le degré de sophistication recherché, la réalisation d'un proto demande de huit jours à cinq semaines. Une fois celui-ci terminé, Christian n'a que quelques mètres à faire pour attaquer la phase mise au point du moule. Là pas d'innovation : il suit le procédé classique qui débouche sur une pièce en silicone dont la place est au centre de la centrifugeuse. A madame d'agir. Celle-ci n'a bien sûr aucune formation particulière et a tout appris sur le tas, rencontrant en dix ans pas mal de surprises. "Le métal blanc c'est de l'anecdote permanente mélangée à de la cuisine. Il y a des moules sur lesquels je n'arrive à rien alors que mon mari ne rencontre aucun problème. Cela peut dépendre de la forme du jour." Au fur et à mesure que sortent les pièces, Christian assure la préparation des montages, poste important puisque la recette est assurée à 70% par les modèles montés. "J'entends aux propos autour autour de la centrifugeuse si j'ai été trop loin dans mon propos. Ce sont les carrosseries qui posent le plus de problèmes, du fait de leur dimension, de leur volume et des histoires de plans de joint que cela génère." La peinture se fait par série de quantité de variable pour les kits et de cent pièces lorsqu'il s'agit d'une Top Queen's. Pendant ce temps, madame s'occupe des problèmes commerciaux et administratifs, ce qui laisse du temps à son époux pour penser au prototype suivant. Bon an mal an, il ainsi une nouvauté par mois du 71 rue Saint Julien, chiffre surprenant lorsqu'on regarde la gamme MCM.

Sous traitance

En fait, la société a une face cachée qui finit d'assurer l'essentiel. Il s'agit de la sous-traitance pour le compte d'autres artisans. Un principe qui remonte à la nuit des temps puisque dès 1984 MCM réalise une Bugatti 40 pour le Hollandais Replicars. Suivent ensuite une type 40 Sahara pour Immocars avant la rencontre avec Georges Alderman, un Américain qui lance la série Dust and Glory en juillet 1989. Les normands lui feront 7 modèles, tous originaux. Depuis septembre 1990, MCM a fourni à l'Orangerie Moderne, un magasin Versaillais, une vingtaine de Bugatti différentes (en fait l'arbre généalogique de la type 35) et des châssis nus des deux types de Ferrari F1 1961. Après un intermède consacré à l'Automobile Club d'Auvergne pour le compte duquel il exécute la Brazier 1905 à l'occasion d'un anniversaire de la Coupe Gordon Bennet (juin 1991), il travaille pour Tron (Alfa P1), Le Chat Botté, Nestor, Jade, Fyp, les Amis du 1/43, Provence Moulage (montage de kits entre 88 et 89) et, tout récemment, pour le Phoenix. En fait, cette activité s'est développée au fil des ans et, en 1996, sur la douzaine de nouveautés attendues, il n'en aura que 5 à porter la griffe MCM (deux Top Queen's et trois MCM) contre sept ou huit pour les autres. Mais plus le temps passe, plus Christian Gouel limite cette sous-traitance à la seule fonderie, refusant la conception et la réalisation des prototypes. De plus, il réserve à ses produits le principe des séries montées. Le problème est qu'aujourd'hui MCM n'arrive pas, dans sa structure actuelle, à suffire à la demande. Car à vouloir se démarquer, les Rouennais se sont fait leur place dans le milieu de la collection. Et les fidèles attendent avec impatience ce programme 96 riche chez Top Queen's d'une Bugatti 45 (mai), de l'Alfa Bimotore (septembre) puis d'une Mercedes-Benz W125 ou W154 pour les fêtes. Chez MCM, la Bugatti 44 du Mans 34 devrait précéder la Bentley-Lagonda de 1939 et la Bugatti Brescia de 1923. Une surprise n'est pas à exclure car Christian veut à tout prix faire évoluer l'image de sa marque. Pour cela, il envisage de s'intéresser à l'immédiat après-guerre! Car il refuse l'étiquette "MCM=Bugatti". "Certes c'est le fil rouge de la marque mais presque par obligation. En réalité, notre fond de commerce c'est la course. Et dans la période 1900-1939 qui nous intéressait à nos débuts, impossible d'ignorer Bugatti. Ceci étant, si dans les Queen's il y a trois Bugatti, on y trouve autant de Peugeot ou une Walter Christies que je n'oserai pas fabriquer aujourd'hui. Les gens sont de plus en plus exigeants et surtout ont été habitués à une certaine qualité. Ils n'admettraient pas une éventuelle régression et je pense qu'en évoluant avec le temps, MCM pourra facilement confirmer qu'il reste dans le coup." En plus, se limiter aux seules années 20 ou 30 donne de soi une image de "vieux" qui peut nuire commercialement. Or, par qualité apportée à son travail, MCM est loin d'être dépassé. Au contraire, c'est par certains côtés un exemple pour nombre d'artisans.

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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede julau » 06 Aoû 2018, 09:06

Vous les reconnaissez ? Ce sont des grands noms du modélisme...

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Messagede Trafic95 » 06 Aoû 2018, 19:07

C'est qui ??

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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede julau » 07 Aoû 2018, 06:44

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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede va110 » 07 Aoû 2018, 07:07

J'avais reconnu que Viranet et le Maitre :gla:
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede Trafic95 » 11 Aoû 2018, 09:58

Punaise !!!!! [img]smile/eek.gif[/img]
Ben dit dont j'ai eu un petit doute pour le barbu Andre M. Ruff
mais pour les autres que dalle
En tout cas Merci julau pour cette photo enfin ce (dessin) d’époque
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede julau » 16 Sep 2018, 15:18

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Messagede Trafic95 » 16 Sep 2018, 18:36

Tres bien ca un petit plus en ce qui concerne Provence Moulage

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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede countach53 » 20 Sep 2018, 22:11

Un article très intéressant en effet qui témoigne parfaitement de cette période du kit artisanal mais qui amène cependant quelques remarques.
S'il est vrai que Provence Moulage peut se targuer de miser sur la création, il n'en reste pas moins que certaines limites étaient imposées aux prototypistes, en particulier pour de classiques raisons économiques comme il en apparaît dans tout type d'entreprise.
Provence Moulage a toujours préféré les caisses et les planchers monoblocs contrairement à d'autres qui fournissaient de petites pièce additionnelles. De ce fait, avec l'usure des moules, certains détails disparaissaient.
Egalement pour limiter le temps passé sur les protos, les intérieurs étaient souvent fortement simplifiés voir totalement faux. Ce problème se retrouvait aussi chez Starter. La standardisation de certains accessoires, comme les jantes tournées, conduisait parfois à des erreurs de dimensions assez criantes. J'ai connu se problème de façon très nette sur une Opel Senator de Production et sur une Venturi 500 LM.
Cela dit, les bases Provence Moulage n'en sont pas moins de très bons produits pour qui aime "bricoler" un peu. J'ai toujours apprécié, en particulier, la finesse des gravures de leurs modèles.
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Seulement 20% sont déjà montés.
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Re: Les Kits des Artisans et Transkits Industriels

Messagede Trafic95 » 30 Nov 2018, 18:12

Une très triste nouvelle :
Hier matin le célèbre artisan italien Genarro Robustelli est mort des suites d'une longue maladie.
Un très grand ami vient de s'en aller.
Je partage avec tout mon coeur l'immense douleur de sa famille.
J’essaierais dans les jours suivants de faire un bel hommage a ce monsieur
qui pour moi était un des meilleurs artisan du modélisme

:(
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