LHF a écrit:...
Au tournant des années 80, le 1 a été remplacé par un X. Le X étant lui même substitué par une lettre indiquant le type de carrosserie lorsque le projet passait au Bureau d'étude. Ainsi, pour la R9, on est passé de 142 à X42 puis L42. La R11 137, X37 et B37.
Cette numérotation s'est arrêtée avec la X98 (B98 et K98) les Clio IV berline et break.
La règle chronologique a subit quelques exceptions au cours des 70 ans de son utilisation.
La dénomination actuelle est nettement plus compliquée, et je crois même qu'elle a encore changé depuis mon départ en 2019.
Ouhlala, comment résister à ne pas en écrire des pages !?! Pendant 10 ans, c'était moi le responsable des règles documentaires d'entreprise, dont la codification des projets (ou familles) !...
Et c'est moi qui ai mis en place la dernière codification en cours...
Alors dans l'ordre :
- la règle chronologique des codes numériques a très rapidement volé en éclats ! Et sur la fin, comme on arrivait au bout des codes disponibles, on les choisissait surtout en comblant les trous, sans aucune logique...
- il y a eu ensuite une codification alphabétique avec 2 lettres toujours précédées d'un "X" (XFA pour le Scénic IV, XFB pour la Mégane IV, XFC pour l'Espace V, XFD pour la Talisman, etc.). La lettre centrale (le "F" dans mes exemples) représente la plateforme (ici la CMF-C/D, pour les segments C et D). La dernière lettre représente le véhicule dans la plateforme, une sorte de séquence. Mais là encore, un ordre chronologique ne tient quasiment jamais ! Puisque l'ordre de sortie aura été XFC-XFD-XFB-XFA...
Cette règle n'était pas plus "compliquée", elle était même plus facile à interpréter car plus "logique". Et pourtant, les gens avaient bcp plus de mal à retenir les lettres plutôt que les chiffres ! Etonnant, non ? La force de l'habitude ? Je pense surtout que c'est dû à un phénomène de nombre, les projets s'étant multipliés avec les marchés...
- la dernière codification en cours suit exactement la même logique, mais a été étendue à 5 caractères pour pallier les phénomènes de saturation, toujours avec un "X" en 1ère position, suivi de 2 caractères pour la plateforme, puis 2 caractères pour le véhicule. Pour limiter encore un peu plus les risques de saturation, les codes peuvent mixer les chiffres et les lettres, en particulier pour les plateformes (dont les codes sont communs à Renault et Nissan, ce dernier ayant adopté une logique similaire).
Enfin, pour le type de caisse (berline, break, SUV, fourgon, etc.) représenté par une unique lettre (B, K, H, F, etc.) qui remplaçait le "X", c'est terminé ! Cette information est codifiée à côté. En effet, les types de caisses (ou carrosseries) ont subi une telle inflation récemment (les pick-ups simple cabine, double, king-cab, les SUV "normaux", allongés, soi-disant "coupés", les berlines "émotionnelles", etc. L'imagination du Produit est infinie !) qu'une seule lettre était devenue totalement insuffisante pour les distinguer, l'alphabet latin étant ce qu'il est...
Bon voilà, ça suffira pour cette 1ère leçon ! Bravo à ceux qui sont arrivés jusque-là sans s'endormir !...
Losange inside...
"Super-Normand ! Appelez-moi Super, pas de chichis..."