de tiphilu » 03 Nov 2010, 10:11
On pourrais peut etre ouvrir un topic spécifique sur l'histoire de Boulogne
Ci-dessous un article datant de janvier 2010 extrait du Parisien
Le trapèze est ne ressemble plus qu'à une friche lisse, balayée par le vent. Pourtant, un édifice en brique, austère mais néanmoins élégant, n'est pas venu grossir les tas de gravats dus à la destruction des usines Renault. Le bâtiment Pierre-Dreyfus, anciennement connu sous le nom de bâtiment X, symbolise à la fois le passé et l'avenir de la marque au losange. Il n'est pas classé, mais la direction de Renault l'a naturellement préservé car il constitue le berceau du groupe. « L'histoire se trouve au coeur des valeurs actuelles de l'entreprise, confie Hélène Galzin, chargée de la valorisation du patrimoine historique et culturel chez Renault. Il y a une forte volonté de préserver et de valoriser notre patrimoine. » Invisible aux yeux des promeneurs et des automobilistes car encerclé par le chantier de construction du nouveau quartier Rives-de-Seine, le bâtiment Pierre-Dreyfus regroupe des salariés des services financiers. « L'histoire se trouve au coeur des valeurs actuelles de l'entreprise » Une fois le parc de Billancourt terminé , il se situera au bout de la coulée verte. Square Com, le complexe dédié au service communication du groupe, lui fera face à l'autre extrémité. Le public pourra ainsi découvrir au pied de l'ancien siège (de 1922 à 1975) : une petite maison ordinaire, presque une cabane, et pourtant un monument d'histoire, le premier atelier de Louis Renault. Par les fenêtres, on aperçoit les outils impeccablement rangés du génial inventeur du système de la prise directe (NDLR : rapport de changement de vitesse) . « Louis Renault a fait reconstruire à l'identique cette maisonnette localisée initialement à quelques mètres de là, dans le jardin de la propriété familiale », rappelle Hélène Galzin. Un char qui date de la Première Guerre mondiale trône également à proximité. Moins célèbre que l'île Seguin voisine sur laquelle aucun vestige ne subsiste, la bâtisse du Trapèze toujours debout a abrité les bureaux des premiers patrons de l'ancienne Régie. Les ex-PDG, Raymond Lévy et Louis Schweitzer, possèdent toujours une pièce attitrée dans l'aile nord. Si le majestueux double escalier en marbre attire l'oeil quand on pénètre dans le hall baigné de lumière par la verrière, les sous-sols ont longtemps alimenté les légendes. Une porte blindée donne accès à une immense cave dans laquelle les comptables préparaient autrefois les payes, versées chaque semaine en espèces aux ouvriers. On en dénombrait déjà 22 500 en 1918, vingt ans à peine après la sortie du premier modèle de Louis Renault. De quoi, à l'époque, susciter les convoitises et exciter les imaginations. De quoi encore aujourd'hui raviver l'attrait pour cet élément d'histoire.